Centre hospitalier
de Gonesse

Implanté selon les directives du schéma directeur dans la partie nord-ouest du terrain, il marque la nouvelle entrée depuis le futur rond-point de la rocade nord et se déploie le long de la coulée verte qui irrigue le site jusqu’à son versant sud, au contact de la ville. La coulée verte, imaginée comme une allée délicatement sinueuse, permettra d’en prendre toute la mesure. Sur deux voies, voitures au pas et piétons pourront se promener jusqu’à l’ancienne emprise hospitalière dont le dessin mémorable en forme de personnage perdurera dans un paysage de végétation.

Public, personnel hospitalier: chacun trouve son chemin dans cet environnement apaisé et sécurisé, sans oublier les urgences conduites en site propre jusqu’à leur entrée réservée sur l’arrière du bâtiment. L’accès principal et quotidien s’effectue depuis un vaste parvis carré traité en galets blancs et arrimé à l’allée centrale. Hier hermétique et figé, le nouvel hôpital recherche désormais l’ouverture et l’adaptation dans le temps. Inspirée du work-in-progress industriel, la typologie originale proposée l’inscrit à la pointe du progrès médical.

Le principe retenu repose sur une dissociation limpide des fonctions et des fluxs. Axe fondateur et colonne vertébrale du projet, un bâtiment-lame de 13 mètres de largeur matérialise cette frontière active qui distingue clairement le front et l’arrière du bâtiment. Le front est réservé à la consultation et à l’hébergement. L’arrière regroupe les plateaux opérationnels chapeautés de leurs locaux techniques. Chacune des entités vient se piquer sur cet axe médian.

Cette partition fonctionnelle s’accompagne d’une expression architecturale appropriée. Déroulée en frise, la partie Consultation et Hébergement est constituée de modules en V creusés de patios plantés et avancés en pavillons sur le parc. Le socle constitué d’un appareillage de blocs d’aspect minéral crée une base protectrice pour les pavillons d’hébergement dessinés en structure légère avec des panneaux de teinte bois et de verre. T

Chaque parcours est balisé. La différenciation des flux s’opère de bas en haut et d’avant en arrière, avec l’axe médian pour frontière. Le public est maintenu dans son champ avec une montée et un accueil centralisé vers les niveaux d’hébergement. Les quartiers médicaux prennent place sur l’arrière, à l’écart des visiteurs, le long de la circulation logistique et médicale irriguée par plusieurs accès verticaux.

Outre l’aspect sécuritaire de plus en plus nécessaire dans les hôpitaux d’aujourd’hui, une telle subdivision garantit à la fois le confort des patients et l’efficacité du personnel soignant. Chaque élément est à sa place et étroitement relié aux autres sans générer un allongement des circulations. Organisée en unités de 24 à 32 lits, la partie hébergement est totalement modulable au gré des besoins exprimés. La géométrie du bâtiment et le développé de façade garantissent un ratio optimal de 75% de chambres avec vue panoramique sur le parc et de 25% donnant sur les patios plantés. De leur côté, les plateaux techniques bénéficient d’une réelle efficience et de conditions de travail agréables, avec une ponctuation intérieure de cours carrées captant la lumière naturelle pour la conduire jusqu’au cœur du bâtiment.

L’architecture ici se met au service de l’efficacité thérapeutique mais aussi du bien-être général de l’ensemble des utilisateurs. Elle garantit la flexibilité et l’évolutivité des plateaux techniques, la convivialité de l’accueil, le confort et la modularité de l’hébergement, et partout la clarté des flux. L’hôpital répond ainsi à une organisation imparable, lisiblement exprimée.